Je photographie les espaces populaires, parfois en marge, en interrogeant le lien entre le bâti et la construction des identités. Pour ausculter ces territoires, j’ai développé une photographie documentaire, sensible et subjective. Je construis des séries pour faire trace et pour m’engager dans la fabrique d’une mémoire collective. Je travaille avec les histoires et les émotions que l’on me confie. Mon travail consiste à traduire ces échanges en langage photographique. Le résultat donne lieu à un regard subjectif. Je ne crois pas à l‘objectivité photographique et revendique la subjectivité des regards.
Je travaille avec une chambre photographique. Sur le terrain, cet attirail lourd et contraignant m’identifie facilement comme photographe. Impossible de me cacher. Pour travailler, je suis contraint d’obtenir l’adhésion des personnes photographiées au projet
En 2021, je me suis installé à Saint-Étienne, ancien bassin industriel où la mémoire et la culture ouvrière restent vives. Ce choix m’a permis de me rapprocher de mon histoire familiale. Pour transmette et communiquer sur la pratique photographique, je mène des ateliers au sein du collectif ZAï ZAï.